lundi 4 août 2014

Le Grand Voyage and Lazy 5 Ranch

A force d'en parler, ça y est, le grand jour est arrivé: nous sommes partis pour nos vacances en France. Pour avoir un vol direct pour Paris, j'avais choisi l'aéroport de Charlotte qui est à 2H de route de la maison. Ça faisait un petit peu plus de voyage, mais pas de transfert, et surtout, pas de transfert au retour! En effet aux Etats-Unis, les bagages doivent passer les douanes dans le premier aéroport d'atterissage: il faut donc les récupérer et les ré-enregistrer pour la correspondance. Je ne m'y voyais pas trop avec mes deux petits, les bagages à main, difficile de pousser en même temps le chariot de valise et la poussette -en fait c'est impossible, il faut alterner, c'est HYPER RELOU: 50m avec le chariot, aller chercher la poussette, 50m avec le chariot, etc le tout dans l'ambiance bien stressante d'un aéroport. Si on plie la poussette, Corentin marche, et ce n'est pas vraiment plus serein car il a tendance à marcher comme l'enfant de 2 ans et demi qu'il est: "oh, une affiche lumineuse, je vais aller la toucher. Oh, un siège qui a l'air trop marrant pour sauter..."- Elina étant pour le moment dans l'Ergobaby sans problème, mais adieu sac à dos.
Tout ça pour dire que le vol direct Charlotte-Paris et vice versa, c'est bien.
Alex nous a conduit, et pour que la journée ne soit pas trop pénible, nous avons choisi de partir plus tôt de Durham et de s'arrêter en chemin dans un endroit où nous pourrions pique-niquer et faire quelque-chose de sympa avec les enfants. Le Lazy 5 Ranch l'a emporté, grâce à sa position stratégique: pas trop éloignée de notre chemin et à 45mn de l'aéroport. Nous avons donc passé nos dernières heures aux Etats-Unis à observer (et nourrir!) des animaux exotiques, au volant de notre voiture en mangeant des pizzas! Très américains finalement. Alex a tout fait pour qu'on rate l'avion ;) mais on a réussi à transformer chaque incident en moment rigolo (ou presque). Premièrement: il avait oublié d'imprimer nos billets, on a du y aller au moment du départ: tant pis, j'en ai profiter pour nous acheter des petits déjeuner à Donkin Donuts, une chaine de Donuts bien junk food, mais c'était rigolo. Deuxièmement, il a "oublié" que nous n'avions plus d'essence... et à la limite de la panne sèche, nous avons dû faire demi tour en arrivant au ranch, et rajouter 10 miles en serrant les fesses. Mais la station vendait des pizzas ;) Troisièmement, on n'avait pas de cash, donc il nous a déposé, Corentin, Elina et moi, avant de repartir en quête de cash pendant 40mn. J'ai cru qu'il ne reviendrait pas. 
Bref. Une fois qu'il est revenu, on a pu faire notre tour de la "réserve" et c'est à ce moment là qu'on a compris le principe: un long chemin carrossable traverse des hectares de champs dans lesquels vivent ensemble des tas d'animaux d'origines géographiques différentes. Seuls le rhinocéros et les girafes sont isolés des autres animaux. La réserve vend des seaux de granulés à l'entrée, et on nourri les animaux par la fenêtre des voitures: interdit de descendre bien entendu. Je trouve ça super discutable: déjà, ça m'étonnerais que cette nourriture soit optimale pour toutes les espèces. Ensuite, il est clair que les agents ne peuvent contrôler les quantités ingurgités par chacun: certains sont obèses et d'autre un peu maigrelets. Enfin, bien sûr, certains animaux sont franchement entreprenants et j'ai eu un peu peur à plusieurs reprise. 
Exceptées ces réserves, on a passé un très bon moment. Pour Corentin c'était le rêve: il pouvait "faire semblant de conduire" pendant 2H, tout en caressant des animaux, et notamment des biches -alors que j'avais passé des heures à lui expliquer qu'il ne pouvait pas caresser la biche qu'on avait vu quelques jours plus tôt parce que les biches sont des animaux sauvages et blablabla-. Elina était super intéressée et elle a même caressée une biche elle aussi, et une espèce de zébu avec des cornes hyper impressionnante lui a léché la main ce qui l'a énormément fait rire. L'autre chose que j'ai trouvé dommage c'est qu'on peut nourrir et observer des animaux, mais il n'y a pas un mot "éducatif" sur ce qu'ils sont, d'où ils viennent, etc. Quand on repart, on ne sait pas plus qu'en arrivant quelles bêtes on n'a vu. C'était la quatrième manière dont Alex a cherché à nous faire rater l'avion ;) nous ne pouvions pas dépasser, mais les voitures étaient très étalées, sauf vers la fin du parcours, il y avait un "embouteillage" puisque tout le monde voulait finir son stock de granulé. Résultat, on a filé dare-dare, en arrivant sur le parking, nous n'étions plus qu'à 2h45 de notre vol, c'est à dire qu'il n'y avait aucune place pour un quelconque imprévu sur la route -qui n'a heureusement pas eu lieu-. 
En attendant Alex, nous avons admiré des minis vaches avec leurs mini mini veaux.

Un chien de prairie totalement obèse sur le parking, à proximité des tables de pique-nique


                  Plutôt classe le paon "ramasse-miette"
 Cette bête là, à qui Alex a proposé de manger directement dans le seau, l'a attrappé entre ses dents et à failli l'envoyer valser. Pas bête, il attend les visiteurs à la grille de l'entrée. A voir le nombre de seau qui jonchent le sol, beaucoup n'ont pas réussi à l'empêcher de réaliser son dessein machiavélique. On pense qu'il est le chef du gang des animaux malins ;)




Moi je n'ai pas réussi à m'y faire, les émeus ça me fait peur. Alex lui c'était les lamas. Il pensait qu'ils allaient lui cracher dessus (comme sur mon frère Olivier l'été dernier à la ferme exotique de Bordeaux dans un contexte quasi-similaire :)




Eux ne sont pas venus manger...Tant mieux non?


Eux avec leurs maxi-cornes, ils me faisait franchement peur. Mais bon, ils se sont approché pacifiquement, et ils prenaient le grain en léchant. L'un d'entre eux était soigneusement occupé à lécher le volant, et je me croyais à l'abris de mon côté, fenêtre fermée. Je prenais tranquillement des photos quand, ahhhhh quelque chose de très gluant me lèche le bras: un zébu à méga corne à 1 cm de ma fille! ça l'a beaucoup faite rire!











 Corentin a tout de suite reconnu "les seigneurs des plaines" comme dans Yakari!

Une autruche pour "lécher le plat"
Après le Lazy 5 Ranch, les petits ont fait une sieste dans la voiture et nous sommes arrivés à l'aéroport. J'ai commencé le check-in avec une hôtesse très mal-aimable pendant qu'Alex était parti garer la voiture. Je lui ai demandé d'avoir un pass pour Alex, elle m'a quasiment engueulée, en disant que je n'étais pas handicapée, que si je considérais les enfants comme des handicaps, il ne fallait pas que je voyage avec eux... Pendant ce charmant échange, alors que j'ai mes trois passeports à la main et que je tente de les scanner dans la machine; qui ne marche qu'une fois sur 6 et qui trouve que je suis trop longue et qui reboot toutes les minutes; Elina sur le ventre, le chariot de bagage derrière moi et que je tiens Corentin avec mon autre main. Quelqu'un bouscule notre chariot et une valise tombe sur le pied de Corentin... Quelle galère. Du coup, j'ai profité qu'Alex arrive pour subrepticement changer de comptoir. Bien m'en a pris. La nouvelle hôtesse a trouvé Elina adorable, son petit fils est né lui aussi le 15 mars, on a eu le pass pour Alex sans négocier. Par contre le mal était fait: je n'avais pas de berceau pour Elina. Alex a pu nous accompagner jusqu'aux portes de l'avion et nous faire un gros câlin avant que nous ne montions dans "l'avion avec un nez" comme l'appelle Corentin.




Le vol... ça s'est passé. Heureusement à l'embarquement, un autre steward nous a pris en pitié et nous a octroyé deux places vides: toute une rangée de l'allée centrale. Il avait remarqué que l'autre nous avait donné un siège pour moi, un siège pour Corentin, chacun d'un coté de l'allée, très pratique! Heureusement qu'il est intervenu. On avait des petits écrans et dessus, des tas de film, dont le voyage de Némo et Princess and the frog. Mais ça n'a pas occupé Corentin très longtemps. Et puis il est trop petit, pour les regarder, il devait rester debout. Et il devait arrêter à chaque fois qu'il fallait s'asseoir et mettre sa ceinture. Moi j'ai dû garder Elina sur mon ventre pendant 8H, parce que même si j'avais un siège libre, elle glissait dessus et c'était totalement impossible de la laisser. Compliqué pour s'occuper de Corentin vu l'espace entre les sièges. Heureusement une autre passagère, expat-bretonne (Carantec !) avec enfants elle aussi est venu lire quelques histoires à Corentin pendant que j'endormais Elina en marchant dans l'allée. Elle a même 4 enfants, mais à 11, 9, 6 et 3 ans ils sont plus indépendants et habitués.Mais quand même, chapeau bas. Ma situation lui a fait écho et elle a volé à mon secours. Grâce à elle, on a finalement eu deux heures de sommeil. Chantal, si tu me lis un jour: "MERCI!"




 Tentative de harnachement d'Elina qui a marché pour le repas, mais qui ne lui permettait pas de dormir. Après le 3ème réveil, j'ai abandonné et je l'ai gardé tout le temps sur moi.

L'avantage avec les vols, c'est que bien ou mal, il finissent toujours par se passer, et sans retard ni encombre, nous avons retrouvé Chuty qui était venu nous chercher à Paris avec pains au chocolat, à 7h30 heure locale (1h30 du matin dans nos têtes!) Corentin était super fasciné: tout le monde parlait français! Il était dans une voiture minuscule dans laquelle il peut tripoter la vitre et la portière, et il a regardé les immeubles-magasins pendant tout le trajet jusqu'à Rueil sans refermer l'oeil.
La sieste a été la bienvenue quelques heures plus tard.

1 commentaire:

  1. super de te lire! je guettais le blog tous les jours.... maintenant que le voyage est passé vous pouvez en profiter! pleins de bisous
    sandrine

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