vendredi 27 mars 2015

2 semaines seule à Durham

En premier lieu, quelques grammes de douceurs dans ce monde de brutes, ou plutôt 3.5 kg de douceur: la venue au monde de la petite Axelle chez Seb et Marie à La Chaudrue, en Creuse. Tous mon cœur est avec vous les copains, on a vraiment hâte de faire sa connaissance!!

Alex rentre demain de ses deux semaines passées en France, à préparer puis à passer le concours du CNRS. Concours dont nous avons déjà le résultat: négatif. On pensait avoir le résultat beaucoup plus tard mais il est en fait déjà tombé. On est déçu bien sûr. Surtout Alex qui avait mis beaucoup d'espoir et d'effort dans ce concours. Et puis s'il l'avait eu, on aurait été fixé sur notre sort. Mais il reste deux concours cette année: les jeux ne sont pas terminés. 
Avec son retour prendra fin mon marathon-enfant. C'était la première fois que je passais deux semaines entières seules avec les enfants. J'avais pas mal d'appréhension au début. Et finalement ça s'est très bien passé. La clé, déjà, c'est que je n'étais pas seule à Durham. Les copines étaient là pour me prendre les petits (merci Sandrine), m'inviter et ou me tenir des conversations d'adultes (poke Catherine, Nathalie, Myriem, Kelly et Greg). J'ai eu aussi pas mal de soutien téléphonique depuis la France. Pourtant elles n'avaient pas la vie rose les copines ces semaines. Petits morals, petites santés et choc aussi car Nathalie s'est faite agressée pour voler son sac à main à Durham. Dur!
En plus, quand on est rentré, Junko avait déménagé, elle est repartie pour le Japon. Ça je le savais. Mais Alexandra et sa famille étaient également déjà reparti pour la Suisse et ça je ne le savais pas. Ça fait triste de penser que j'ai raté leurs aux-revoirs. 
A part ça, les enfants ont été super mignons. Ce que j'ai pu constater en étant toute seule c'est que ça ne changeais rien au rythme de mes journées, et finalement, savoir que je ne pouvais pas compter pour un relais le soir changeais un peu, et en bien, le rapport que j'avais avec eux en fin d'après-midi. Je me suis rendue compte que parfois en fin d'après-midi, j'ai surtout hâte qu'Alex rentre et donc je fais passer le temps. Là j'ai mieux profité d'eux toute la journée. Je vais essayer de garder cet état d'esprit quand Alex va rentrer. En fait, je suis contente d'avoir fait cette expérience. Parce que c'était provisoire, j'ai apprécié qu'on se retrouve tous les trois. Je suis aussi contente de moi: je peux le faire. J'aime bien quand je constate des compétences chez moi que je ne me connaissais pas. Bref, comme me l'a écrit ma cousine Sabine, quand on est toute seule, les enfants sont plus sages parce que leur parents ne sont pas en train de se contredire dans l'organisation. J'ai vérifié, elle a raison!
Pourtant ça avait commencé en fanfare: lundi matin j'avais rendez-vous chez le médecin à 9H pour Elina, puis à 9H15 pour Corentin pour faire leurs vaccins. Pour une raison inconnue de moi, l'alarme du téléphone n'a pas sonné et je me suis réveillée à 8h45, les deux enfants -miracle du lundi matin, jamais réitéré un dimanche matin- dormaient à poings fermés. Ils sont donc partis chez le médecin en pyjama avec leur biberon dans la voiture. J'y suis arrivée à 9.10 ce que je considère comme un exploit!
Par contre, toute la semaines, j'ai eu les mains pleines et j'ai fait peu de photo. Je crois qu'en plus j'avais la sensation d'en avoir fait pour toute la vie en Floride, et qu'en plus j'avais du mal avec mon appareil après avoir eu accès à celui de ma mère pendant 3 semaines.
Elina a eu le bon goût de ne pas apprendre à marcher avant que son père ne rentre. Elle est donc soigneusement restée à 4 pattes, cultivant son habilité en escaladant. Elle monte sur le bureau de Corentin puis essaie de sauter dans le canapé par le dossier. Elle est très agile. Elle a découvert aussi qu'elle adore le toboggan et n'hésite pas à descendre les grands toboggan à plat ventre les mains devant. Elle clame "Lap lap go" en accompagnement de la chanson de Frozen, fait presque tous les signes de la chanson "tapent, tapent petites mains" et dit "lapin". Elle a encore grandit. Elle est toujours aussi rieuse et blagueuse. Alexandra en partant en Suisse lui a légué une petite voiture rose qu'elle adore et qu'elle a adopté comme nouveau moyen de locomotion. C'est super mignon - et ça lui évite de se rapper les genoux par terre. Elle se brosse les dents aussi: c'est super mignon. Ses dents ont continuer à pousser à un rythme effréné ces dernières semaines et elles sont toutes là sauf ses canines. On peut maintenant s'attendre à ce que son corps passe aux cheveux!
Corentin a repris ses jeux de restaurants avec les Pilaz et en particulier avec Eléonore. Ils jouent vraiment bien tous ensemble. On a passé de beaux moments. Il est aussi dans une période où il s'intéresse à l'anglais. Et c'est marrant de constater qu'il a bien compris les enjeux du concours pour "rentrer vivre en France" ce qui curieusement est son souhait. Mais je crois qu'il a en tête d'embarquer les Pilaz avec nous.Le temps à Durham, fidèle à son habitude a été complètement variable et aléatoire: beau, voir très beau la semaine (jusqu'à 27°) et mauvais le week-end, nous contraignant à annuler le camping prévu à Jordan Lake aujourd'hui (il pleut et il fait 6°).
 L'anniversaire de Coline à Forest Hill Park. Une réussite.
 
      

Floride 8 (et fin)- Miami!

Vu que j'apprends vite mais qu'il faut m'expliquer longtemps, et que j'ai ADORE Miami Beach, je traînais de nouveau des pieds pour aller à Miami. Je voulais rester toute ma vie à Miami Beach. Et puis il faut dire que ça commençait à sentir vraiment la fin des vacances. Et c'est ça le problème avec les vacances: c'est qu'il y a un moment où ça s'arrête. 
A Miami, on a commencé par visiter l'extraordinaire domaine de Vizcaya à Coconut Grove (là où habite Dexter dans la série). James Deering, héritier de la famille Deering (entre autre les tracteurs John Deer), l'une des familles les plus riches des Etats-Unis à l'époque, à fait construire Vizcaya comme résidence d'hiver en plein sur la baie de Miami. Il était féru d'art et de plantes (et aussi plein aux as) et avec son ami Paul Chalfin (je pense qu'ils étaient totalement gay mais ça n'est jamais dit comme cela pendant la visite) ils se sont appliqués pour créer une somptueuse demeure. Nous n'avions pas le droit de prendre des photos à l'intérieur, mais la maison de 35 chambres, avec la plus belle cuisine que vous puissiez imaginer, est organisée autour d'un patio fabuleux, en pierre de corail, grand ouvert sur la mer. Ils ont fait venir des œuvres authentiques d'Europe, et par exemple un véritable plafond italien en pleine 1ère guerre mondiale! Ils étaient quand même un peu malades. En tous cas, le résultat est un véritable chef d'oeuvre. Entre la demeure et son parc, entre mangrove et jardin à la Française, au bord de la mer, chatouillés par la brise... C'est un lieu idéal pour les photos, mais on a un peu cafouillé avec les appareils. Par contre, le jardin est empli de mariés venus faire leur shot, et aussi de pas mal de photographes de mode qui composent un autre spectacle, lui aussi agréable à regarder.






Nous sommes ensuite allés trouver notre hôtel. Dernière petite surprise de notre agence: nous avions une suite au 19ème étage d'un hôtel (en réfection donc moins cher). Alex et moi avons eu le privilège de passer deux nuits en surplombant Miami. C'était génial.
Un balcon faisait le tour de notre suite, mais en fait, même si habituellement je n'ai pas le vertige, je n'étais pas du tout à l'aise de voir les enfants sur ce balcon. J'ai rentré les fauteuils et la table qui se trouvaient dehors de peur qu'il leur prenne l'envie d'escalader la balustrade que je trouvais bien petite. D'autant plus que des échafaudages en façade pouvaient leur donner l'idée. Brrr. De l'INTERIEUR je trouvais la vue fabuleuse! Corentin a vraiment aimé regarder la vue. Le dernier soir il avait une super idée: il voulait que j'installe son lit dehors. Et bien je le dis clairement, je n'étais pas cap'.
Autre point sympa de cet hôtel: la piscine était au 8ème étage, côté mer. C'est assez génial. En fait on a pas eu très beau temps: il y a eu du vent et un petit peu de pluie pendant notre séjour à Miami. On n'a pas assez profité de la piscine.
Le lendemain, visite de Miami. Nous nous sommes rendu au Pérez Art Museum, un musée d'art contemporain, en utilisant le métro suspendu qui fait un tour du centre. Nous avons donc fait deux tour histoire de profiter du paysage urbain. 





 Le musée d'art contemporain est un bâtiment magnifique, construit sur la baie. A l'extérieur il y a des jardins suspendus de toute beauté, et des sièges balançoires qui invitent à la médiation, ou au jeu, ça dépend de l'âge que l'on a. 


A l'intérieur, il y a plusieurs salles et collections. Il y a des trucs qui touchent plus ou moins la sensibilité de chacun, d'autres pas du tout. On se dit toujours qu'on va retenir les noms des artistes et puis non. En tous cas, pour moi ça ne marche pas. J'ai été particulièrement touchée par les oeuvres de Fred Wilson, sur la colonisation, ses fonctionnements et ses conséquences. D'autres m'ont plus aussi, mais je n'ai pas pris assez de photo et j'ai oublié déjà :(

 J'ai fait une petite performance live avec Elina dans les couloirs. Elle a eu un franc-succès.
 Ensuite on s'est rendu par le front de mer jusqu'à la Marina, où nous avons flâné puis dîné, pour notre dernière soirée...


Voilà. Il a fallu se séparer! Fini les vacances. Merci Papa et Maman pour cette parenthèse enchantée!

Le lendemain matin, Alex, les enfants et moi sommes partis à 8h de Miami pour un trajet prévu de 12h. Environs deux heures après Miami, nous avons été dépassé sur l'autoroute par un gang de motard. Plus d'une centaine de motos, sans casque, gilets pare-balles pour certain, des ouvreurs qui rabattent les voitures sur la voie de droite avec des barre de fer, et des dizaines de bolides qui passent à toute vitesse en rugissant. On se croirait en plein film. C'est très impressionnant. Les voitures se font toute petite, celle de devant moi a même quitté la route en traversant la bande d'arrêt d'urgence. C'est un moment très stressant. Bien sûr il y a eu un accident quelques km plus loin, et en dépassant la scène nous avons vu deux moto à terre...A part ce moment extraordinaire la route s'est passée, droite, semblable, interminable. Nous étions plutôt dans les temps quand nous avons été arrêté par un grave accident qui a entraîné un arrêt total de circulation de presque deux heures! Nous sommes finalement arrivés à 2h du matin. Les enfants, épuisés par leurs vacances ont surtout dormi. Ils ont été très sages tous les deux.