samedi 24 février 2018

De Kandy à Haputale: la montagne

Nous sommes de retour à Colombo et au réseau internet. Je vais reprendre le fil de nos aventures!
Tôt le matin nous avons dû à regret quitter Pollowate House et son propriétaire trop sympa Andrew. En préparant nos bagages je pouvais admirer le ballet des aigrettes qui prenaient leur envol sur le fleuve. C'était vraiment très beau.
Nous sommes passés trop vite à Kandy. Rien que le jardin botanique mériterait une journée entière et je ne parle même pas de la jolie ville historique construite autour d'un lac que nous avons juste effleuré. Kandy: nous reviendrons!





 D'ailleurs Alex est parti avec les clés de la chambre d'hôte: coïncidence? je ne crois pas ....

Nous voilà partis pour la gare de Kandy: direction Nuwara Eliya au coeur du pays dans la Montagne à 1868m d'altitude. Les anglais, contents d'avoir retrouvé la pluie, la brume et le frais y ont implanté un village vacances depuis 1827. C'est vrai qu'il y a de l'air, il y fait nettement plus frais et on peut y retrouver la bruine de chez nous :)
Bref, nous voilà à la gare. Étrange surprise, nous découvrons que nous avons des places réservées dans des wagons différents. Et qu'il n'y a pas de place pour le guide. Nous nous répartissons les enfants et j'étais convaincu que nous pourrions échanger nos places sans soucis. Mais en fait les trois premiers wagons, premières classes et secondes classes sont uniquement rempli d'occidentaux mal aimables et pas du tout conciliants. Le train Sri Lankais commence en troisième classe les wagons d'après. On voyait bien qu'il y avait de l'ambiance derrière. Mais dans notre train à nous on est comme dans un corail qui avance moins vite. Il y a même la clim et la télé en première classe là où étaient Olivier, et Maylis.
En 5 ans le tourisme s'est énormément développé. C'est intéressant pour l'économie du pays bien sûr et aussi pour la protection de l'environnement aussi. Déjà respectée grâce à l'attitude bouddhiste, la biodiversité devient également précieuse: un véritable enjeu économique, et c'est tant mieux pour les éléphants, les baleines, les tortues... D'ailleurs l'île est très propre, les déchets sont triés, ramassés. Les enfants ont tous un cours d'environnement-biodiversité à l'école.
En contrepartie, on a la sensation que le Sri Lanka devient un peu un terrain de jeu pour occidentaux. Il y a un côté un peu disneylandisation de l'île. Sensation forcément renforcée par le recours à un tour opérateur et un guide. Parfois la sensation d'être un troupeau cornaqué: mange ça, regarde ça: prend ce train; passe sur ce sentier...
C'est vraiment cette sensation que j'ai vécue dans le train. Entourée de Hongrois sympas, de deux américaines débiles, d'un groupe entier de vieux allemands grincheux j'avais un peu la sensation d'étouffer.
Le paysage est pourtant à couper le souffle depuis la fenêtre du train. Mais justement il défile un peu vite depuis la fenêtre. Pas de sensations associées. Peu d'émotions attachées pour moi.
Et puis les américaines filment tout avec leur i-phone penchées par la fenêtre et nous laissent une miette de paysage en se décrochant le cou.
Bon on a quand même un peu rigolé avec les enfants. Ils étaient contents de prendre le train! Ils sont complètement indifférents à ce genre de frustration.








Rah, frustration renforcée quand notre guide parti après nous est en fait arrivé une heure avant nous. Le train juste pour le train. Pourquoi pas, mais dans un compartiment avec une sensation de ségrégation... un peu plus bof. Train de la montagne, je ne reviendrais pas ;)
A Nuwara Eliya nous avions la visite d'une plantation et fabrique de thé prévue. Nous arrivons à 13H dans la plantation PEDRO choisie pas l'agence parce qu'elle a un programme très soutenu de soin de ses employés: école, logement, santé... Quand nous arrivons on nous offre un thé sur une terrasse magnifique qui surplombe les plantations.
On autorise les enfants à goûter ce thé de première qualité. Délicieux.

 Et puis on commence la visite de la fabrique de thé: les sacs de thé frais qui arrivent, les séchoirs, les fours, les dégustations. On voit tout ça mais à l'arrêt car cette fabrique travaille la nuit, c'est sa particularité de fonctionnement. Quel curieux choix pour l'agence de choisir celle-là! Nous visitons donc une usine quasi désertée au pas de course. En 20 minutes, nous voilà de retour sur la terrasse.
Frustrant.
Lors de notre séjour précédant, nous avions passé 5 nuits à Haputale une petite ville de Montagne, beaucoup moins touristique. Nous avions visité une fabrique de thé en arrivant avec le bus des ouvriers. J'avais la tête encore emplie des sensations: odeurs, chaleurs, dégustation...
Là point de tout ça.
Pas de visite de la plantation non plus.










On commence à se promener rapidement dans les plans de thé, notre guide nous dit de nous presser car l'hôtel est encore à 3H de route! paye ta journée de montagne: train+20min de plantation+3h de bus! Je fulmine. Avant notre départ j'avais beaucoup communiqué avec l'agence pour qu'on ai du temps pour se promener dans la montagne. Je rêvais notamment d'emmener tout le monde au Lipton Tea site un endroit où on a la sensation d'être les maîtres du monde. J'avais fait décaler une partie du programme et notamment une demi journée à Kandy pour nous réveiller tranquille et avoir une demi-journée à Haputale. Je découvre qu'en fait on ne dort pas du tout à Haputale mais à 25 km de là, et Karu fulmine également car le lieux est inaccessible pour le bus, qu'il n'y a pas de chambre pour lui ni pour Sunil et Sudate là-bas.
Et c'est avec impuissance que je nous vois descendre de la montagne, traverser Haputale sans même un regard puisque tous les autres dorment dans le bus. Pendant la première demi-heure je me répète que ce n'est pas grave car nous y reviendrons demain, tant pis s'il faut faire un peu de route. Mais les virages succèdent aux virages, les épingles à cheveux aux épingles à cheveux... On croise des vaches, on traverse de profondes plantation d'hévéa, l'arbre à caoutchouc. On s'attendrait presque à voir une panthère traverser. Notre chauffeur transpire, la route est super étroite. Au bout d'une heure à ce compte il jette l'éponge: le bus ne passe plus par ces routes étroites et cahotante. Une navette vient nous chercher. Ça redevient un peu drôle. On s'entasse dans un mini bus mini et on s'enfonce littéralement dans la jungle. Je sais que c'est fichu pour le convaincre de remonter à Haputale le lendemain, mais on arrive finalement à notre hôtel du soir: une ancienne plantation de caoutchouc convertie en Guest House. Au milieu de rien. Une terrasse surplombe la jungle. Tandis que le soir tombe on entend les paons crier "Léon" de loin en loin. Des foyer s'allument dans la montagne en face. La piscine est juste magnifique. Finalement d'accord, on restera la matinée :)








 Il y avait un grand bassin pleins de poissons rouges. Suzanne y a trouvé un triton.


 La matinée de repos était la bienvenue. Il a quand même fallu écourter car un autre groupe arrivait pour midi et nous devions quitter les chambres vers 11H. Comme il fallait que le tuk-tuk fasse 4 allers-retour d'une demi heure...








True Fact: quand elle est fatiguée Sonali se tripote l'oreille et depuis peu elle la coince comme ceci. Cette incroyable faculté marche des deux côtés! :D
 ready to go:
 Avec des fleurs dans les poches




 Ils ne veulent pas partir!

 Maylis corrige des copies!
J'ai pris le premier tuk tuk et j'ai acheté du Samahan à l'épicerie du quartier.
Le Samahan c'est une tisane ayurvédique poivrée contre le rhume que Chuty m'avait fait décourvir. Car Lucie est arrivée avec un virus de rhume bien coriace. Il a d'abord atteint ma mère qui l'a conservé tout le séjour. Puis mon père. Au moment de Nurawa Elyia c'est Alex qui a été touché. Mais il a vraiment pris sur lui pour ne pas trop être un "Alex-malade" je lui en suis reconnaissante.
 Chemin faisant nous avons croisés des cueilleuses de thé. Notre bus c'est arrêté et nous sommes allés à leur rencontre. Magie des enfants nous avons pu échanger quelques mots et montrer un peu plus leur travail aux grands qui étaient restés pleins de questions.

 Nous nous sommes arrêtés au pied d'une belle cascade, initialement pour pique niquer mais les stand de bord de route avaient été dévalisés, il ne restaient plus que des tambili. Nous avons dû partir manger ailleurs.
 Et finalement nous sommes arrivés assez tôt à notre hotel de Uda Walawé et c'était cool car il y avait aussi une belle piscine dont les enfants ont bien profité.
L'hôtel à Uda Walawé était super: c'était des tentes montées entre des étages en dur. Le buffet était au bord de la rivière. C'était vraiment original, confortable et sympa.

Sonali n'a pas pu atteindre la fin du dîner, nous l'avons donc couché sur la table ce qui a bien amusé tout le monde.
Elina a été a son tour touchée par le virus. Elle a eu une fièvre impressionnante ce soir là.

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