Un mois en France

Aujourd'hui ça fait un mois que nous avons atterri sur le sol français. 

Je n'ai pas chômé: nous avons signé le compromis de vente (plutôt d'achat dans notre cas) de notre maison de Saint Médard d'Eyrans, tout pile pour notre anniversaire de trois ans de mariage (YOUPI!) Corentin est inscrit à l'école, Elina pour deux jours par semaine devrait aller à la crèche, nos différents dossiers administratifs sont en cours, la CAF a reconnu notre existence et demande trois semaines de délai pour trier nos dossiers, le prêts immobilier est en cours de traitement... J'ai l'impression de relever la tête d'un marathon administratif de haut niveau!

Alex atterrira dans un mois tout pile. Son absence commence à se faire longue, il nous manque beaucoup.

Rentrer, c'est étrange. Il y a la sensation que tout est normal, les automatisme reviennent, on connaît parfaitement la langue, la culture et les rouages. Après quelques heures on a l'impression de n'être jamais parti. J'ai retrouvé ma voiture et son levier de vitesse en cinq minutes, les commandes en boulangeries, les spécialités laitières... Et en même temps, les gens ne se parlent pas dans la rue, les structures de playground sont ridiculement petites et s'appellent des aires de loisirs, je ne connais pas les nouveaux produits de la poste et leurs subtilités -coucou colissimo and co-, je m'adresse aux personnes que je ne connais pas en anglais et dès que j'entends des gens parler français entre eux je tourne la tête. Mon cerveau, sollicité au quotidien pendant deux ans a l'impression d'être au repos, je me surprends à penser en anglais. Je me sens un petit peu étrangère et en même temps je ne porte pas d'étiquette alors je dois par moment juste paraître étrange. Quand j'essaie de discuter avec la caissière, quand je fais des risettes à un enfant bien sage dans son caddie, quand je veux faire mes courses à midi moins 5... Pour le moment on a encore un pied de chaque côté de l'Atlantique, et le cœur qui balance. On a encore la tête pleine de la douceur de la vie américaine et on se rempli aussi de l'amour de ceux que nous avons tant de plaisir à retrouver de ce côté ci de l'océan.

On retrouve aussi les virus et on s'en est rapporté un bien gratiné de Bordeaux, qui nous a expédié au lit tous les trois pour la fête de la musique.

En rentrant de notre expédition immobilière à Bordeaux, nous avons profité d'un beau week-end ensoleillé quoi qu'embrumé par notre fièvre. Comme des petits américains, nous avons célébré le « half birthday » de Corentin qui a eu 3 ans et demi le 21 juin. Son grand-père lui a offert un joli petit vélo à cette occasion. Corentin tourne avec sur la terrasse en chantant la mélodie du bonheur à tue-tête. Clin d'oeil aux petites Pilaz qui lui manque à chaque instant. Nous sommes allés voir mon père chanter à l'occasion de la fête de la musique, c'était très sympa.  

 

Cory half-birthday

 

Damien et moi avons enfin réussi à nous coordonner pour une belle sortie à cheval le temps de la sieste d'Elina. J'étais vraiment heureuse de retrouver mes sabotés qui se sont comportés comme-ci nous étions sorti la veille.