samedi 26 décembre 2015

Noël 2015 avec les Baron's

Christophe et Leela sont venus de Rueil pour l'occasion. Malheureusement, Chuty était au Sri Lanka pour assister aux funérailles de son père, décédé le 14 décembre. Kathleen nous rejoignait directement de Dublin le 24 au soir. 
Le matin du 24, nous sommes allés brièvement profiter du soleil au parc Canivenc avec un super héros chevalier. 
L'après-midi, j'avais décidé d'emmener les enfants jouer au parc Peixoto à Talence dans lequel des jeux étaient à leur disposition. Comme ça, Alex et Christophe avaient les mains libre pour installer le portique de Noël afin qu'on puisse le leur dévoiler le soir du réveillon! J'avais un peu légèrement sous estimé le temps nécessaire à l'installation du dit portique en pensant que ça serait réglé dans la demi-journée.
Me voilà avec Corentin et Elina dans le châpiteau du Parc. Il y avait de chouettes structures gonflables à disposition des enfants et une espace plus petit avec des toboggans et des dupplo. Je laisse Corentin dans le château en lui indiquant que je vais avec Elina juste en face. 
A peine 10 min plus tard, à l'heure de partir pour récupérer Kathleen à l'heure à l'aéroport, je récupère Elina, la réinstalle dans la poussette, m'apprête à récupérer Corentin. Et là: pas de Corentin! Pas de Corentin dans le château, pas de Corentin dans le toboggan. Ses bottes sont bien là, à côté de la poussette, ainsi que son manteau. Pas de Corentin aux autres jeux, pas de Corentin dans la cabane... Je me dis qu'il a dû courir aux toilettes, en s'y prenant au dernier moment. Pas de Corentin aux toilettes situés à l'extérieur du châpiteau. Il est 17h40, la nuit tombe, les gens commencent à partir. Pas de Corentin devant les manèges extérieurs. Je retourne dans la structure, je préviens les organisateurs. Ils n'ont pas de micro. Commencent à chercher eux aussi. Je fais un second tour. Puis un second tour extérieur. Là je commence à vraiment paniquer. Plus de 15mn que je le cherche. En colo, le protocole est de prévenir les autorités au bout de 20 minutes. Je vois des enfants qui jouent au foot dehors. Pas de Corentin avec eux. Je me dis que je vais aller voir à l'aire de jeu extérieure, mais n'on est jamais venu dans ce parc, qui est quand même grand. Et puis je décide que s'il n'est pas là-bas j'appellerais la police. Je suis dans un état d'inquiétude très avancé. Même si j'essaie de rester rationnelle, je commence à me faire des films. J'essaie de courir mais avec la poussette et mon gros ventre je m'essouffle vite et sens des contractions. Je me dirige donc le plus vite possible vers l'aire de jeux que j’aperçois au fond. Plus je m'en approche plus je vois qu'elle est déserte. C'était horrible. 
Et tout d'un coup, au loin, au fond de l'allée, je le vois franchir la porte du parc. Il revient vers le chapiteau accompagné de deux dames. Je fais de grands signes, court, le récupère et le serre fort. Il pleure. Il est sans chaussures, en tee-shirt, ses chaussettes sont trempées. Il me dit qu'il croyait que j'étais parties sans lui et qu'il cherchait la voiture! Les dames m'ont dit qu'il marchait sur le trottoir de Talence en pleurant alors elles lui avaient demandé d'où il venait et que sûrement non, je n'étais pas partie sans lui alors elles l'avaient ramené. Merci mesdames!! On est retourné prévenir les organisateurs, et nous voilà partis pour récupérer Kathleen à l'aéroport, avec 40 minutes de retard :(
J'ai mis un moment à reprendre mon souffle, et mes esprit. Je crois que toute la soirée j'étais encore dans un état parallèle. 
Quand on est rentré, Alex et Christophe avait bien bossé, mais on était loin de la fin. Dommage pour la surprise du réveillon. Enfin, il y avait quand même de beaux cadeaux sous le sapin. En fait on avait prévu une fondue du réveillon, mais après les canapés, plus personnes n'avait faim! 
Mon troisième réveillon au Champomy, millésime Reine de Neige...
C'était un chouette réveillon.

On a eu un squatter, ou plutôt une squatteuse. Tao était en chaleur cette semaine là, donc on ne la quittait pas des yeux et on avait pris l'habitude de chasser le chien des voisins qui réussissait à s'introduire dans le jardin. Et ce soir là: un gros et beau berger Australien qu'on n'a jamais vu a réussit à sauter par dessus notre portail. 
On le poursuit, on le menace, on le remet dans la rue, et hop! le revoilà. Chose étonnante, il ne semble pas être intéressé par Tao, mais seulement par rentrer dans la maison. Dès qu'on ouvre une porte, il force le passage et hop le voilà dans l'entrée. On vérifie et en fait c'est une chienne!

Du coup on est moins stressés, même si c'est assez pénible cette grosse chienne qui gratte et gémis à notre porte toute la soirée! Surtout qu'on a déjà 4 chiens (Tao, Scooter, Mina et Jupiter)... 
Ce n'est pas une ambiance très cool.
Le lendemain matin, elle est toujours là. Alex fait le tour du voisinage: personne ne la connaît. Elle est bien entretenue et assez sympa. Alex appelle la gendarmerie. Le gars lui dit que ce n'est pas son problème, mais celui de la police municipale. J'insiste un peu il n'y a pas de police municipale dans notre petit bled. Il nous raccroche au nez!! J'appelle la police municipale de Bordeaux. La dame me dit que oui, il suffit qu'elle appelle le numéro de la fourrière. Et puis je lui dit où on habite. Elle se montre bien désolée, nous sommes sur le secteur de la gendarmerie!
Par contre elle me précise notre secteur. J'appelle la gendarmerie responsable de nous. Le gendarme nous dit qu'il ne voit pas quoi faire, il me dit de m'adresser à la mairie! Bien sûr, un 25 décembre férié! J'insiste. Je lui dis que je vais lui apporter le chien. Il me répond "je n'ai rien pour le garder". Je lui réponds que moi non plus. Il me dit que je n'ai qu'à appeler le vétérinaire de garde. Je lui explique que non, que c'est lui qui dois appeler la fourrière, qui ne se déplace que sur demande de la gendarmerie. Il me dit qu'il va le faire, je n'ai qu'à rester tranquille chez moi et empêcher mes enfants de sortir si j'ai peur du chien. Je sens bien qu'il n'en a cure en fait. J'appelle le vétérinaire de garde. La secrétaire s'emporte contre le gendarme. Elle me dit que c'est son travail: me cite les textes de lois, me dit de le rappeler, de le menacer, de demander son matricule, d'écrire à son supérieur. Ça l'agace la dame que les gendarmes ne remplissent pas leur mission. Elle me donne en outre le numéros d'urgence de la fourrière, réservé aux gendarmes tout en me précisant que je n'ai pas le droit d'appeler moi même. Je rappelle notre gendarmerie de secteur. Et là, chance! je tombe sur une gendarme et pas sur son collègue grincheux. J'entends le collègue grincheux, en reconnaissant mon affaire, dire par dessus son épaule que ça ne réponds pas à la SPA. Heureusement ma gendarmette ne se démonte pas. Elle me dit que bien entendu, elle va s'en occuper. Je lui communique le numéro de la fourrière! 5 minute plus tard la fourrière m'appelle. 10 minutes plus tard, ils embarque tout en douceur notre jolie squatteuse. Il était temps, Alex, fan des bergers australiens commençait à dire que peut-être on pourrait la garder...
Bien sûr!
En fait Christophe et Alex vont passer tout leur temps disponible sur le chantier du portique. Le 25 on essaie une sortie avec les enfants et leur tata, mais tout le monde s'endort dans la voiture après le premier virage :)
 Le 26, on réussit à aller jusqu'au parc! quel exploit



Pendant ce temps là le montage du portique progresse!
Le 26 au soir il est enfin terminé! Nous n'attendons pas une minute pour l'inauguration à la lumière des spots de chantier.
Et Elina s'initie à la fondue savoyarde
C'est au jour qu'on en profite le mieux!
Le lendemain matin, tout le monde repart vers Rueil, en emportant Mina. C'est vraiment très dur pour Corentin de s'en séparer. Pour nous c'est un peu un soulagement parce qu'on a vraiment pas réussi à trouver de l'énergie pour s'en occuper correctement. A Rueil, elle joue toute la journée avec Jupiter et trouve sa place dans son nouvel environnement. Mais pour c'est toujours difficile. Il a pleuré de façon déchirante, manquant presque de nous infléchir, et re-pleure régulièrement... Je suis sensible à sa détresse et je trouve ça vraiment difficile. J'espère que le temps va faire son office et qu'il va accepter notre décision. 

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