lundi 3 novembre 2014

Mount Michell, le sommet des Appalaches.

 Vendredi, après une demi-journée de labeur pour moi à tout emballer, et pour les enfants, à m'entendre râler et leur dire que j'avais beaucoup de travail pour tout préparer... nous sommes partis direction la montagne pour un super week-end à Mount-Michel. Il s'agit du plus haut sommet des Appalaches, qui culmine à 2037mètres. Nos amis Sherry et Ryan avaient planifié le camping dans le “camp de base” juste au pied du sommet. Elina n'a pas apprécié la route, alors nous sommes arrivés un peu tard vendredi soir, après de multiples escales. Nous sommes arrivés bien après la nuit, et juste pour se coucher vite fait, sitôt la tente montée. Mais on avait déjà bien apprécié la route tortueuse et les grands arbres à la lumière des phares, puis les quelques kilomètres de chemin de terre pour arriver jusqu'au camping. La température est descendue en dessous de zero (celcius) pendant la nuit puisque nos affaires étaient givrées le matin, mais nous n'avons pas eu vraiment froid: j'avais eu raison d'emporter toutes les couvertures de la maison, ainsi que les affaires de neige des enfants. Par contre Elina a profité de la proximité de sa mère pour réclamer de passer la nuit au sein, et vu que les tentes ne permettent pas une isolation sonore optimum, j'ai un peu laissé faire la chipie.
Au petit matin, nous avons pu profiter du lever de soleil sur le camping et découvrir le magnifique environnement en essayant de se réchauffer près du feu. Pour ce camping, j'avais enfin investi dans un petit réchaud: je ne l'ai pas regretté!
 






 
Ryan et Louis-Jan, ces grand malades sont partis pour un footing jusqu'au sommet, et en attendant leur retour, nous avons profité des rayons du soleils qui ont fait progressivement monter la température, jusqu'à devenir vraiment chaud (au dessus de 25°C!). Les arbres étaient de toutes les couleurs, les feuilles brillaient dans le soleil, l'air était vraiment pur, je crois que je n'avais jamais vu si bel automne de toute ma vie. Mon cœur allait vers la Creuse à chaque instant, parce que se déroulent là-bas mes automnes préférés.
La chaleur des tonalités de couleur, la variété de la végétation, l'espace, le soleil, tout ceci était réellement envoutant. 
 






Nous sommes en Amérique: le sommet est accessible en voiture, et aux handicapés. Bien sûr on trouvera là-haut un parking approprié, des chips et du coca, des toilettes propres et un magasin de souvenirs. Mais un groupe s'organise pour monter à pied. La montée fait environs 6 miles (un peu plus de 8km), je pense que c'est trop difficile pour moi avec Elina dans le dos. Mais Alex accepte de garder les enfants pour me laisser monter. J'étais trop contente et trop excitée. Une vraie randonnée, sans enfant!! Je crois bien que c'est ma première depuis plus de 3 ans...
Cette montée dans la forêt était extra-ordinaire. Il faisait un grand soleil, les couleurs étaient chatoyantes, j'étais en excellente compagnie, 100% adulte, je me sentais libre et très forte. Enfin surtout au début. Après quelques heures de montée, j'étais toujours exaltée, mais aussi un peu fatiguée. Et au panneau: il vous reste 1h40, j'ai cru que je n'allais pas finir. et puis finalement, après ce petit coup de barre, je suis arrivée en haut sans problème. Je crois que notre ascension a duré environs 4h ou un petit peu moins. 

















 



 








C'est amusant de voir la végétation changer au fur et a mesure que l'on monte. Je crois que j'ai marché seule la dernière heure environ (ou peut-être moins, je n'avais pas l'heure sur moi) et c'était vraiment très ressourçant d'écouter seulement le bruit des arbres. Et puis soudainement...tiens, des cris d'enfants. Oui, il s'agit bien de notre petite tribu qui, lasse de nous attendre au sommet, est descendue jouer plus bas sur le sentier. La tétée était urgente pour Elina, alors je l'ai prise avec moi pour le dernier demi miles: je voulais quand même le voir, ce sommet!





Et un petit arrêt sur la route en redescendant:


Le soir une nouvelle famille nous a rejoint pour repas autour du feu de camp, douches -les douches étaient assez chaudes, un régal- et soirée. Nous avons enfin été initiés aux s'more (contraction de "some more", qui veut dire "encore"). C'est la spécialité associée au camping aux Etats-Unis. Il s'agit de faire griller un chamallow, puis de l'écraser avec un morceaux de chocolat entre deux biscuits au miel (des crackers sucrés). Le summum du péché, mais aussi l'overdose de sucre à chaque bouchée. Je pense qu'il faut être né américain pour pouvoir en manger deux, ou plus, ou mille, comme le faisait nos compagnons de camping, sans faire une crise de foi immédiatement.
Malgré la très bonne compagnie, nous n'avons pas fait de vieux os dans la famille Baron.

1 commentaire:

  1. Avec Damien nous sommes passés là en mars... mais beaucoup de brouillard et route coupée.... pas possible d'aller voir en haut... dommage
    et les ours ? même pas peur ? (lire "Promenons nous dans les bois" !!)
    bises

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